Histoire
Entourée de petits magasins, oasis de paix au milieu de l’agitation qui règne dans le Centre ville, l’église Saint Nicolas se trouve dans un quartier commercial bruxellois, très fréquenté de jour comme de nuit.
En 1966, apparaissent des lieux d’accueil offrant des publications sur des questions importantes de la vie. Touristes et immigrés peuvent désormais participer à des eucharisties en plusieurs langues.
Dans l'après-concile, l’Eglise se veut ouverte au monde, proche des gens, davantage au service de tous, et certains prêtres et laïcs rêvent d’une maison au cœur de la ville, où les passants pourraient entrer librement et de façon anonyme, ce serait un service de première ligne, avec deux volets d’activité : d’une part, l’information religieuse, et de l'autre, l’accueil et l’aide d’étrangers s’installant, en nombre croissant, à Bruxelles.
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C’est ainsi, grâce à l’appui inconditionnel du doyenné de Bruxelles-Centre et à l’aide de nombreux volontaires, que s’ouvre le 6 décembre 1971, le jour de la Saint-Nicolas, une petite boutique du nom de Bruxelles-Accueil Porte-Ouverte. Initiative de pastorale urbaine, elle se veut, dès l’origine, à l’écoute des nouvelles questions, des nouvelles détresses.
L’étalage ressemble à celui d'une librairie, le visiteur entre et sort en toute liberté.
Composée au départ uniquement de bénévoles, prêtres et laïcs, l’équipe s’agrandit en 1974 : une assistante sociale est engagée dans le cadre de l’association CAP Brabantia.
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Outre les questions sur le sens de la vie, de nombreuses questions touchent à la présence plus importante de croyants d’autres traditions notamment l’Islam, le Bouddhisme, l’Hindouisme.
Les questions sur l’Islam devenant très spécialisées, un nouveau centre, El Kalima, est créé le 17 février 1978 pour répondre aux demandes d’information sur l’Islam, sur le dialogue entre chrétiens et musulmans et sur la cohabitation entre ces traditions.
Vers la fin de cette même décennie, l’équipe observe une augmentation de visites et de démarches touchant l’Asie : demandes de documentation, de renseignements pratiques, d'information sur les spiritualités orientales … De fil en aiguille, une petite équipe se constitue. C'est la naissance des Voies de l'Orient qui s'installe à quelques centaines de mètres, dans des locaux plus adéquats.
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Ensuite, pour pouvoir répondre aux demandes des étrangers ne parlant aucune langue de l’Europe occidentale, s'organise à partir de 1980, un service d’interprétariat.
En 1985, grâce aux subsides de l’ONEM, l’équipe des permanents s'élargit et intègre une seconde assistante sociale, un documentaliste et une secrétaire.
Avec l’aide de nombreux bénévoles, les assistantes sociales développent le service d’interprétariat. Les demandeurs d’asile et autres migrants se faisant de plus en plus nombreux à Bruxelles, ce service sera à son tour délocalisé, en 1997, pour pouvoir se professionnaliser davantage et s'appellera désormais "Service d'Interprétariat Social de Bruxelles Accueil" (SISBA)
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Depuis 40 ans, BAPO est resté un service de première ligne : un centre catholique d’information religieuse pour tous, lieu où l'écoute se veut attentive, maison largement ouverte aux visiteurs puisqu’elle est aussi librairie.
Cette maison souhaite accueillir la personne dans sa totalité : une question sociale peut devenir l’amorce d’un entretien sur des questions essentielles et le désir exprimé de «parler à un prêtre» peut camoufler un problème social grave.